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La présence au service des leaders et des acteurs du changement

Revenant d’une formation sur la théorie U (créée par Otto Scharmer de la MIT, Massachusetts) à Cape Cod au sud de Boston, je me sens inspirée pour apporter tout mon savoir être et mon savoir faire au monde des entreprises et des institutions.

Selon Bill O’Brien (ex CEO de Hanover Insurance), la réussite d’une intervention dépend de la condition intérieure de l’intervenant. Quand j’étais à l’ESCP, ce n’était pas ce qui était enseigné. On parlait sans cesse de structure organisationnelle, de processes, du comment et pas du tout de la condition intérieure des humains qui travaillent et agissent dans les organisations.

La théorie U permet de faire le lien entre la pratique active de la méditation et de l’écoute de nos 5 sens et les situations complexes vécues au niveau collectif. Aujourd’hui, nous faisons face à des divisions à l’échelle globale que nous ne pouvons plus nous permettre d’ignorer, et nous devons changer de modus operandi pour ne plus obtenir collectivement des conséquences que personne ne veut.

Les grandes divisions aujourd’hui sont les suivantes:

  • Division environnementale: nous utilisons actuellement plus de 1,5 fois la capacité de régénération de la planète terre, ruinant et détruisant les ressources naturelles, et exacerbant la crise du changement climatique pour tous.
  • Division socio-économique: le fossé entre riches et pauvres continue à grandir jusqu’à un point d’absurdité. Les 26 milliardaires les plus riches de la planète détiennent désormais autant d’argent que la moitié la plus pauvre de l’humanité, selon un rapport d’Oxford publié en janvier 2019, en marge du forum économique de Davos.
  • Division spirituelle: en 2010, un rapport informe que le nombre de morts par suicide a dépassé le nombre de morts par les guerres et les catastrophes naturelles. Cela signifie qu’il y a plus de gens tués par suicide que par un acte extérieur. Notre société souffre du stress, des dépressions nerveuses et du burn-out. Il y a un sentiment connu par la plupart d’entre nous de vide intérieur, de fossé entre ce que l’on est actuellement et ce que l’on pourrait être au futur (notre version la plus élevée de soi). Quand ce fossé semble infranchissable, nous nous sentons complètement impuissants et ne savons plus comment nous en sortir.

Au niveau collectif, nous répétons des modes de fonctionnement qui génèrent des résultats que personne ne veut.

Cela tient dans notre manière de penser, à la qualité de nos pensées. Car la structure/forme suit la pensée. Et la qualité de la pensée dépend de la qualité de notre attention. Là où je pose mon attention, c’est là où mon énergie va: « energy flows where attention goes« , Otto Scharmer.

Toute création humaine est d’abord née d’une pensée. Mais quand cette pensée est une répétition des schémas du passé, le passé lui-même se répète avec ses conséquences. Par contre, quand une pensée naît de notre dimension intérieure la plus profonde et la plus inspirée, elle est porteuse d’innovation et de sens pour l’individu et aussi pour la communauté toute entière.

Pour avoir un impact au niveau collectif, dans un contexte organisationnel, ce n’est plus suffisant de cultiver sa qualité d’attention et d’écoute au niveau individuel. Même si cela aide l’individu qui travaille sur lui-même à se sentir mieux, plus confiant et serein, le vrai changement collectif provient de notre capacité de nous connecter au champ de la pleine présence collective, pour voir et sentir ensemble le terrain commun et de co-créer à partir de ce terrain commun.

C’est cela le rôle et le défi du leadership (dirigeants et des acteurs du changement) aujourd’hui: comment faire pour qu’au niveau collectif nous arrivions à modifier réellement notre manière de voir, de sentir, et d’écouter afin de comprendre vraiment et profondément ce qui se passe à l’échelle du groupe et de l’environnement, et laisser émerger des idées novatrices et porteuses d’amélioration réelles pour tous.

Pour cela, en 1er lieu, le leader doit lui-même apprendre à suspendre ses vieux automatismes de jugement, de cynisme et de peur, afin de pouvoir plonger dans la pleine présence et écouter avec ses 5 sens ses collaborateurs, ses clients et ses partenaires. S’il ne change pas radicalement sa condition intérieure, un leader ne peut pas faciliter le vrai changement dans son équipe, et encore moins au niveau de l’organisation. Le vrai changement commence au coeur de la partie invisible du leader, sa condition intérieure, càd sa qualité d’attention, sa qualité de présence et d’écoute.

En 2e lieu, le leader facilite les conditions et crée un espace sécure où son équipe et son organisation peuvent suspendre leurs préjugés collectifs (le syndrôme de la pensée unique, phénomène très courant dans beaucoup d’organisations où il n’est pas bien vu de penser autrement), voir et sentir ensemble le problème dans son intégralité et de perspectives différentes, et se donner la possibilité de laisser émerger des idées nouvelles et transformantes. Et bien sûr, passer à l’acte, càd au prototypage et aux tests itératifs pour apprendre en faisant. C’est le principe d’allier head-heart-hand ou tête-coeur-main. Pour comprendre l’importance du faire pour apprendre, voir les insights générés par le Marshmallow Challenge ( voir vidéo: cliquez ici). Faire des erreurs souvent mais tôt pour apprendre le plus vite possible. Ne pas retarder le moment de l’apprentissage en voulant planifier et s’assurer que tout sera parfait et bien ficelé. C’est le principe du « Fail often, learn fast ».

C’est ce travail d’accompagnement pour l’individu et le collectif que je fais, et cela me passionne.

Le grand défi de notre temps: passer de la conscience focalisée sur l’égo (mes besoins, mes désirs et mes peurs) à la conscience ouverte au collectif (nos besoins, nos défis, notre intention commune, nos actions communes).

Forte de ma double expérience dans le management et dans la pratique et l’enseignement de la pleine présence, je vous apporte tout mon savoir être et mon savoir faire pour vivre un changement réel et profond au sein de votre organisation. Je suis disponible pour m’engager auprès de vous en tant que leader et de vos équipes, et vous aider à transformer non seulement votre bien être individuel mais aussi la qualité d’écoute et de collaboration à l’échelle collective.

Nous ne pouvons plus répéter les anciens schémas, nous devons innover pour générer des résultats positifs pour tous, c’est urgent.

A bientôt pour agir ensemble!

Kamala

Etre le moment présent

Au fur et à mesure que l’art de la non dualité s’impose au quotidien, la subtilité que nous sommes se révèle à moi, à soi de manière évidente et si palpable.

Nous avons tant l’habitude d’habiter un corps humain, et d’agir en tant que tel, en nous identifiant à nos sensations et nos pensées que le monde nous semble exister tout autour de nous, en-dehors de nous-mêmes. Cela génère automatiquement un décalage entre soi et le reste, ce décalage étant ressenti comme un sentiment profond de manque, de vide, d’inadéquation et d’instabilité intérieure. Nous le connaissons tous, avec une intensité plus ou moins forte selon les périodes de notre vie et le degré d’occupation de nos journées, mais il est bien là, latent ou évident.

Au fur et à mesure de mon parcours de yogi, dans cette quête incessante de retour à la vérité de soi et de la réalité de ce monde, les questions les plus essentielles se posent: « qui suis-je? », « quelle est la nature de la réalité? ».

En laissant l’instant et le silence m’enseigner ce que je suis, les barrières imaginaires entre « je » et le monde s’estompent. Au coeur de la méditation, je m’invite à revenir à ma présence, et je me rends compte que je suis en fait présence-conscience. Je ressens que la nature de ce que je suis est toujours paisible et ouverte, et que je n’existe pas dans le sens latin « se tenir en-dehors de », mais que je suis, tout simplement, un sentiment d’être qui est intemporel, hors de la relativité du temps linéaire. Le mot « sentiment » est de trop…Comme tous les mots. Il n’y a que le pur être.

Il n’y a plus dans les actes un individu bien séparé qui agit dans le monde. On ne ressent plus cela. Le sentiment qui prédomine est celui d’être l’espace-écran tout entier et que l’expérience du moment présent évolue en soi-même. Mais les mots aussi peuvent créer malgré eux un décalage qui en fait n’est pas, entre l’écran et le contenu de l’écran. Il n’y a que le moment présent, il n’y a que la présence. Le présent et la présence sont un.

C’est si simple, si gratuit, si beau.

Je suis le moment présent.

Kamala

Vidéo – Méditation « Je suis Présence » sur fond de mer – 17 min

Si vous aimez le bruit des vagues, vous allez aimer cette méditation sur fond marin 😉 Kamala vous guide dans une méditation pour passer de la conscience des objets à la conscience d’être la conscience elle-même, ou Présence. Peu à peu, la ligne de séparation entre soi-même et le monde s’estompe pour ne laisser la place qu’au Présent-Présence lui-même, tout en Un. Très belle pratique!

 

Vidéo – Salutations au soleil – 3 min

Kamala fait la démonstration de 2 cycles entiers de salutations au soleil pour vous initier à un échauffement simple et efficace avant la pratique des postures (asanas) de Yoga. Le mieux est de pratiquer 5 à 10 cycles au moins de salutations au soleil avant le petit déjeuner. Très belle pratique!

 

Vidéo – Présentation Yoga de la Non Dualité

Présentation courte du Yoga de la Non Dualité, enseigné par Kamala:

La Non Dualité est au coeur de tous les stages et retraites animés par Kamala, quelle que soit le style de Yoga (Kundalini Yoga, Hatha Yoga, etc…) à travers lequel c’est transmis. La Non Dualité est la réalité de l’expérience et de notre identité primordiale.

Pour en savoir plus, voir le calendrier de nos événements.

Pourquoi l’égo est-il souffrance?

Pour répondre à cette question, il faut d’abord comprendre la nature de l’égo.

Communément parlant, on pense que l’égo c’est le fait de se sentir supérieur à un autre, ou cela peut être aussi la bonne image qu’on se fait de soi-même. L’égo a cette connotation liée à notre identité. Mais qu’en est-il vraiment?

L’égo, c’est le processus d’identification avec quelque chose, peu importe la chose. On peut s’identifier à son corps, c’est le plus commun. Je suis une femme, je suis un homme, un être humain. On peut s’identifier à son métier, à son pays, à sa classe sociale, à un parti politique ou un groupe religieux, une communauté. On peut s’identifier à des idées, à des croyances, à des images qu’on se fait de soi. La liste des objets de l’identification est infinie, et pour chacun ce à quoi on s’identifie change au fil du temps.

Quelles sont les conséquences de ce processus d’identification?

Si je suis identifié au corps, je sais aussi qu’il est vulnérable. Je vis alors avec la peur originelle de réduire la capacité ou la beauté du corps, voire sa disparition et sa mort. Si je suis identifiée avec mes possessions, mon statut, mes réussites et mes échecs, mon sens d’identité est bien fragile car toutes ces circonstances extérieures sont fluctuantes. Je vis alors dans l’insécurité permanente car je sais bien que tout est changeant. Cette insécurité me pousse alors à rechercher possessions, relations, situations qui augmentent mon sentiment de sécurité et qui rehaussent ou confirment l’image que je me fais de moi-même. Mais, comme je ne peux compter sur rien, car toute chose de ce monde ne dure pas, mon bonheur est fragile et superficiel. Je vis alors dans un état de souffrance quasi permanent. Ma quête vers la situation parfaite, ma fuite vers le bonheur que je recherche à l’extérieur, ne finit jamais.

Qu’est-ce qui s’identifie?

C’est ce mouvement de la conscience, l’attention, qui se pose sur un lot de perceptions, un lot de sensations, des idées, des images, et qui croit que ces perceptions, sensations et/ou idées constituent son identité. Par ce mouvement, c’est un peu comme si la conscience s’oubliait elle-même en ne s’intéressant qu’à ce qu’elle perçoit, par exemple le corps et le mental, et en croyant à la pensée « je suis ce corps et ce mental ».

L’égo existe t-il vraiment?

L’égo naît à chaque fois qu’il y a ce mouvement intérieur de la conscience pour s’identifier à une chose qu’elle perçoit. Mais de la même manière, l’égo disparaît quand ce mouvement ou processus d’identification cesse. L’égo naît avec l’activité d’identification et meurt de lui-même quand il y a cessation de l’activité d’identification. C’est pour cela que l’égo ou fausse identité est une illusion.

Comment cesser l’égo?

La conscience, cela même qui est conscient du contenu de l’expérience de la vie, doit revenir à elle-même et cesser de partir avec l’attention vers ceci ou cela de l’expérience sensorielle. En relâchant son attention, celle-ci se repose à la source d’elle-même, l’espace de conscience. Comme pour tout sujet qu’on souhaite apprendre, en donnant son énergie et son attention au fait même d’être conscient, on comprend de plus en plus la nature de la conscience. Ce processus de détente de l’attention doit s’accompagner d’une nudité intellectuelle totale, c’est-à-dire qu’on met de côté tous les concepts et toutes les croyances pour ne faire face qu’à l’expérience factuelle du moment présent. On se rend compte alors que la conscience est ce que je suis, c’est ma véritable identité. J’apprends aussi que ce que je suis est aussi ce que tu es, la conscience n’est pas personnelle mais universelle. Je ressens que je suis la source du bonheur que je recherchais jusqu’alors: paix, ouverture, joie sans objet, amour et liberté. La spontanéité et la créativité s’expriment alors comme une célébration de la vérité qui nous anime tous. La beauté et l’amour sont le quotidien d’un être éveillé.

Pour approfondir cet enseignement, participez aux stages et retraites donnés par Kamala. Voir le calendrier des événements.

Avec tout mon amour,

Kamala

 

Pourquoi la question « Qui suis-je? » est primordiale

La question « Qui suis-je? » n’est pas juste une de ces questions existentielles qui font philosopher ou à remettre à plus tard quand on en aura le loisir. C’est une question primordiale, c’est-à-dire qu’elle mérite d’être placée en toute première place de notre liste de to-dos.

On a souvent le sentiment de savoir qui on est. On répond à la question « qui suis-je? » par un état civil, nom, prénom, date de naissance, nationalité, genre, je suis fils de…fille de…, par une occupation, un lieu de vie, relation à une autre personne (je suis la femme de…, je travaille avec un tel…), un hobby, des idées, des croyances, l’appartenance à un groupe associatif, religieux ou politique, etc. Cela signifie que l’on répond souvent par « je suis ceci…je suis cela… ».

Mais si toutes ces informations sont fonctionnelles et aident à interagir dans la société, le fait de ne savoir répondre que par des attributs « extérieurs » fait que notre relation à soi est pauvre et creuse, et par ricochet notre relation à autrui et au monde pauvre et superficielle. Je m’explique. En effet, quand on a suffisamment d’expériences de vie, on peut se rendre compte très vite que rien que nous avons poursuivi jusqu’à présent (diplôme, métier, statut, relation, possession, corps de rêve, lieu de vie, etc.) ne nous a donné entière satisfaction. Il y a eu sûrement des moments de légèreté et de bonheur, d’ouverture et de plénitude qui ont suivi la réalisation d’un projet ou d’un désir, mais progressivement le bonheur liée à ce désir s’est vite étiolé. On se rend compte que ce à quoi on s’accroche peut toujours disparaître ou changer. On ne peut compter sur rien. Et c’est reparti de plus belle vers un autre projet ou désir qui cette fois-ci nous comblera vraiment et de manière permanente. C’est ce que nous espérons tous en tout cas: le bonheur vrai et permanent.

Quand on réalise que rien ne peut nous combler véritablement et durablement, vers quoi alors se tourner? C’est là où il est possible de vivre la prochaine étape dans l’évolution d’un être humain: répondre à la question « Qui suis-je? ».

Bien guidé par un enseignant qui connaît sa véritable nature ou identité, on apprend à se poser enfin en soi-même. L’attention, au lieu de faire comme à l’accoutumé en se focalisant vers ceci ou cela de l’expérience (image, pensée, problème, but, etc.), va se détendre et revenir à la source d’elle-même: la conscience.

Toute notre vie, nous avons connu l’expérience de la vie. Comment est-ce que cela fût possible? Parce que l’expérience de la vie est apparue à notre conscience. Nous avons été conscients de nos années d’enfance, d’études, de travail, de nos soucis, de nos joies, etc…Toute la vie s’est déroulée dans notre conscience. Mais tout ce temps, nous n’avons pas accordé d’importance à cet espace de la conscience elle-même.

En prenant le temps de connaître cet espace en soi qui est conscient, on se rend compte que ce n’est rien d’autre que notre présence, le fait d’être. Etre et conscience ne font qu’un, il n’y a pas être sans conscience et vice-versa. Etre est conscience, je suis conscience.

La réalisation de cela est énorme! En s’intéressant de plus en plus à connaître cet espace du « je suis conscience », on se révèle à soi-même que nous sommes en réalité profondeur, paix, plénitude, liberté, joie sans objet, transparence et ouverture. Etre n’est ni féminin, ni masculin, ni jeune ni vieux, n’a aucun nom ni histoire. Etre est en-dehors du temps, sans passé ni futur. Etre est en-dehors de l’espace, sans centre ni périphérie, mais toujours présent. Etre est ce qui connaît l’expérience, être est le silence d’où naissent tous les bruits et vibrations, être est l’espace d’où naissent toutes les formes et textures. Etre est bonheur pur et simple, libre de tout attachement, indépendant des circonstances extérieures. Etre est, et ne change pas. Etre est immanent et transcendant.

Progressivement, cette compréhension-réalisation de notre vraie nature imprègne notre comportement et nos interactions de paix et de joie, nous vivons de plus en plus la non séparation et la liberté d’exprimer notre amour et nos talents de toutes les manières possibles. Chaque circonstance, chaque rencontre est occasion de célébrer la vérité de notre être, la vérité de tous les êtres. Chaque occasion de la vie, chaque action reflète cette universalité qui nous anime tous. Le monde nous apparaît comme notre propre intimité, c’est l’amour, c’est le vrai yoga.

Kamala, avec toute mon affection.

Pour en savoir plus et partager cet enseignement, renseignez-vous ici sur les stages et retraites de Kamala. A bientôt vers l’essentiel et le bonheur. 

Tout est intimité – poème

« En passant » par Kamala, décembre 2018

Tout est intimité

Baigné en moi-même c’est une douceur,

Comme un nuage de tiédeur qui s’étend sur toute la place.

La profondeur m’invite à l’abandon de la surface

Où l’illusion du monde attire avec tant d’ardeur.

Je me love en moi-même, cette présence infinie

Peu à peu je ne distingue plus ni cela ni ceci.

Les frontières s’évaporent en une seule expérience,

Tout est confondu en l’océan de conscience.

A chaque vibration, c’est moi-même qui me meut,

La vie entière est modulation de la substance « Je ».

Je me révèle…Je me réveille enfin à ma Vérité:

En réalité, je suis cela qui est, tout est mon intimité.

 

Kamala

 

Que faire quand le mal être surgit?

Il semblerait que tout va bien, et qu’on n’a pas vraiment à se plaindre. La vie peut être relativement confortable: on a un toit, suffisamment pour se nourrir et se vêtir, un travail et une vie sociale comme tout un chacun, avec ses hauts et ses bas, une vie normale quoi! Et dans des moments d’attente ou d’inoccupation, un sentiment de mal être ou de nervosité comme une sorte d’agitation un peu triste nous prend.

Dans ces moments, il peut être parmi nos habitudes les plus courantes de réagir en compensant avec des substances telles que la nicotine, l’alcool, la drogue, des médicaments, du chocolat ou du sucre. Il se peut aussi qu’on se déverse dans une occupation telle que pianoter sur son portable en regardant tous les posts Facebook de tous ses amis, ou s’adonner au travail, ou faire du sport à outrance etc. C’est monnaie courante d’essayer de justifier ou d’expliquer ce mal être et d’essayer de compenser en achetant l’objet qui nous manque, en recherchant la relation ou la situation parfaite qui nous manquent. Bref, la diversité des réactions au mal être qu’on ressent est infinie. Chaque individu a son truc pour ne pas faire face à cette « chose » qui ne part jamais vraiment. Cela revient toujours.

Ainsi va la vie jusqu’au moment où rien ne nous soulage plus vraiment, en tout cas on comprend qu’on a eu recours jusqu’à présent qu’à des palliatifs. Le mal être est comme une bombe intérieure à retardement. A ce moment de vérité, il y a un lâcher prise, une humilité de notre mental qui reconnaît qu’il ne réussira jamais à générer la plénitude totale tant désirée par chacun. C’est un moment précieux. C’est peut-être le début d’une nouvelle manière de vivre.

Quand le sentiment de mal être surgit, juste écoutez-le. Ecoutez-le, ressentez-le à plein corps, avec toute votre capacité à ressentir, à vivre le moment. Sans aucun jugement, sans aucun mouvement de rejet ou de vouloir soulager qui que ce soit. Ecoutez le souffle, écoutez comment le souffle traverse toutes les autres sensations, écoutez quel type de pensées apparaissent…Sans limite de temps, sans objectif. Juste l’écoute, juste le ressenti pur.

Et voyez ce qui est là, vivez ce qui se passe.

Ceci est une invitation à la vraie plénitude. Vivez l’expérience et écrivez-moi en retour 🙂

LOVE,

Kamala